Les tribulations de mamie et papy en week-end

07.06.2012

Pour rire un peu...

Ils étaient partis, heureux comme des rois, passer un week-end en région parisienne. Cela faisait si longtemps qu’ils n’étaient pas partis ensemble ! Et heureux comme des rois ils le furent pendant ce samedi soir et ces dimanche et lundi de Pentecôte, soignés aux petits oignons par leurs grandes filles. Lui, en particulier, qui avait renoncé à voyager à cause d’ennuis de santé et qui se languissait de découvrir les nouveaux logis de ses enfants : le nid de poupée de la cadette adorablement agencé et décoré de ses mains de fée, l’appartement de l’aînée en banlieue, au milieu de la verdure.

Là, ce fut, le petit-fils, ravi, qui, du haut de ses cinq ans qui approchent des six, guida papy à travers les cinq pièces et jusqu’a la terrasse et à ses plantations de fraises et de tomates !

De belles promenades au parc aux canards de Fontenay aux roses et au parc de Sceaux sous un soleil radieux, des anniversaires à fêter ! Ils en avaient oublié leurs déboires avec Orange qui depuis un mois les privait de téléphone, d’internet et de leurs programmes télé préférés.

C’est au retour que les choses se sont gâtées. À Paris, inutile d’arriver trop en avance à la gare : les TGV sont mis à quai sept à huit minutes avant leur départ. Je vous laisse imaginer le couple tentant désespérément de se frayer un chemin parmi la marée humaine qui cavalait sur le quai N°17, s'efforçant de ne pas se prendre les pieds dans les valises à roulettes. (Elle ne s’était même pas aperçue qu’elle traînait la sienne à l’envers…) Bref, une fois la bonne voiture trouvée, ils soufflent, se calment. Enfin, lui, pas tout de suite : il se défoule, abreuvant la SNCF et ses dirigeants de tous les noms d’oiseaux puis, soulagé, papote de choses et d’autres durant tout le voyage. Une chance pour elle qui n’avait n’emporté que des nouvelles de Marie Darrieussecq et avait déjà suffisamment souffert pendant le voyage aller !

Saint-Etienne city, tout le monde descend et fonce vers l’arrêt du tramway. 22h ! Hourrah, il y en a un en partance. Le conducteur les regarde courir et leur claque les portes au nez. C’est une habitude très répandue. Nouveau déluge de noms d’oiseaux à l’adresse de ce malotru, d’autant qu’à cette heure avancée (très avancée pour St Etienne city), le prochain tram est annoncé dans un délai de trente minutes !!! Le temps à fraîchi. Elle ouvre la valise pour que chacun y prenne une petite laine. Elle décide qu’ils vont s’offrir les services d’un taxi et dans sa hâte qu’on ne leur pique pas le seul qui patiente près de la gare, elle saisit d’une main ferme la valise… qu’elle a oublié de refermer. Lui se déchaîne en reproches, ma foi mérités : Elle ne peut pas faire attention, ils ont bonne mine, elle pourra tout passer au lave-linge le lendemain… Elle, réfrénant son fou rire, s’active à ramasser chaussettes, petites culottes, chemises et tee-shirts qui ont chu sur le trottoir. Silence sépulcral pendant le trajet en taxi. De retour à la maison, toujours grognon, il fait cuire quelques pâtes pendant qu’elle teste la télé, la connexion internet. Hé non, toujours rien. Ils sont déçus mais décident que ce n’est pas grave, qu’on s’occupera des problèmes le lendemain. Lui a déjà oublié ses colères. Ils mangent leurs pâtes en devisant à nouveau gaiement, évoquant les bons moments de ce week-end, les sourires et les rires des filles, ceux du petit ainsi que ses farces et ses répliques dont il faudrait tenir un best of. Et ils continueront jusqu’à ce que le sommeil les gagne.