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Mon actualité d'auteur, mes textes, mes coups de coeur, mes coups de gueule, tout ce que j'aurai plaisir à vous faire partager !

Comment s'en aller en réglant ses comptes avec la hiérachie et en s'amusant!

clipart objets 190J’avais dit il y a quelque temps à M. P. (Inspecteur d’Académie) qu’étant arrivée à l’Inspection académique en 1983 toute timide et sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, je souhaitais m’en aller de la même façon. Cela s’avère impossible : sur la pointe des pieds peut-être, timide et sans faire de bruit sûrement pas. Tout simplement parce qu’en vingt ans, en partie à cause de la chaude atmosphère de convivialité qui règne dans cette maison à dimension humaine, grâce aux tâches qui m’ont été confiées, et sous l’influence bénéfique de mes filles, j’ai beaucoup, beaucoup changé. Et je quitterai cette maison : rieuse, moqueuse, fantaisiste, et…Monsieur le Secrétaire général ne  me contredira pas…..râleuse et enquiquineuse ! Et fière de l’être !

Ma carrière – mais je n’ai jamais été carriériste – disons plutôt mon parcours, j’aurais aimé vous le retracer en musique. Faute de pouvoir transporter mon instrument intransportable, ce sera donc en chansons que je le ferai. J’aurais pu me déguiser en Edith Piaf et vous chanter ma version de « Non je ne regrette rien », mais n’étant pas chanteuse, quoi qu’en dise M. P., vous n’aurez droit qu’aux titres et à quelques paroles de chansons. Et si vous les reconnaissez au passage et si vous avez envie de chanter, ne vous gênez pas !

 Dans la vie, on fait rarement ce qu’on veut. Si je l’avais pu :

« J’aurais voulu être une artiste

Pour pouvoir faire mon numéro

J’aurais voulu être un auteur

Pour pouvoir inventer ma vie

J’aurais voulu être une actrice

Pour tous les jours changer de peau

Pour pouvoir dire pourquoi j’existe. »

Mais je n’en avais ni les moyens financiers ni surtout le talent.

Alors, je me suis fourvoyée dans une carrière enseignante pour laquelle je n’étais absolument pas faite, un brave conseiller d’orientation rencontré avant l’entrée en 6ème ayant déclaré et écrit : « réussira dans l’enseignement. » Pas très psychologue, le monsieur !

Jugez de mon soulagement lorsqu’une voix venue je ne sais d’où m’a claironné un beau jour :

« Donne- moi la main et prends la mienne,

 La cloche a sonné, çà signifie

La rue est à nous que la joie vienne,

Mais oui, mais oui, l’école est finie. »

Il était venu le temps de la reconversion, grâce en partie à un autre conseiller d’orientation, rencontré sue le site de l’Université de St Etienne, qui m’a aiguillée vers le concours d’attaché d’administration. Et pour faciliter cette reconversion, le Ministère de l’Education nationale qui aime bien faire voyager ses agents, après m’avoir exilée comme certifiée au fin fond du département du Doubs, m’a fait découvrir :

« « Les vaches rousses, blanches et noires

Sur lesquelles tombe la pluie,

Et les cerisiers blancs made in Normandie

Une mare avec des canards

Des pommiers dans la prairie

Et le bon cidre doux made in Normandie. »

Eh oui, onze ans passés à l’Inspection académique de Rouen où j’ai appris le travail administratif, passant par Discol, transports scolaires, formation continue, pour finir, récompense suprême, chef du bureau des BEP CAP et découvrir ainsi les plaisirs d’une Division examens et concours.

1983 : prise d’une énorme crise de spleen, la famille Akakpo, qui dans l’intervalle s’est agrandie avec la naissance de deux fillettes, téléphone à la grand-mère :

« Fais du feu dans la cheminée, on revient chez nous

S’il fait du soleil à Rouen, il en fait partout. »

1983 donc, arrivée à l’IA de la Loire et premier poste de chef de division, "aux bourses", une des plus grandes divisions de la maison à l’époque de par la multiplicité de ses attributions, le nombre de ses personnels et la superficie de ses bureaux. Et pendant quelques années, ça a été :

« Une histoire d’amour

Où pour nous tous le mot toujours semblait trop court….. »

Et je ne peux pas parler des bourses sans remercier les anciennes qui ne sont plus très nombreuses et qui m’ont tout appris sur le métier.

Puis, au fil des années, l’enthousiasme au travail, ma foi, comme le disait Cloclo :

« Ca s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits riens…. »

Quand ça s’en va, il faut s’en aller. J’ai demandé un dossier de mutation et un brave secrétaire général qui ne ressemblait pourtant en rien à Jacques Brel est venu me chanter :

« Ne nous quittez pas, ne nous quittez pas... »

En guise de perles de pluie, il m’offrait le premier poste de chef de division qui viendrait à se libérer. Je n’ai pas rendu ma demande de mutation. Mais comme la plupart des promesses, celle-ci est restée au stade de :

« Paroles, paroles, paroles…. »

Quelque temps après, un autre secrétaire général, à coup de petites insinuations… perfides m’a fait sentir qu’une attachée principale au service des bourses, ça gênait dans le paysage. C’était assez désagréable de l’entendre régulièrement fredonner :

« À présent tu peux t’en aller ! »

 Cette fois, je l’ai demandée ma mutation et je ne l’ai pas eue (c’était bien la seule année où il n’y avait aucun poste à l’Université !)

Miracle, voilà qu’arrivent les emplois jeunes, pour l’Education nationale les aides-éducateurs. Qui veut s’occuper du recrutement, de la gestion des aides-éducateurs dans la maison ? Pas grand monde. Alors le même secrétaire général se tourne vers la petite dame des bourses et pendant trois années ou presque le recrutement et la gestion des aides-éducateurs a été à nouveau pour moi :

« Une histoire d’amour où pour nous tous le mot toujours semblait trop court….. …. »

En tout cas, cette période m’a permis d’élargir mon horizon et de travailler en collaboration avec des personnels que je ne connaissais pas et des personnels de la maison que je connaissais peu mais qui gagnaient vraiment à être connus.

Allez abrégeons : cette Division Examens et Concours sur laquelle j’avais un oeil depuis pas mal de temps a fini par m’ouvrir les bras et j’ai enfin en l’an de grâce 2000 retrouvé au centuple les plaisirs et les émotions auxquelles j’avais goûté à Rouen. Trois années difficiles passées à la DEC, en particulier l’année écoulée au cours de laquelle devant les imprévus, les problèmes, j’ai eu bien souvent l’occasion de susurrer à mon adjointe :

« Oh Marie si tu savais…… »

Trois années difficiles mais ô combien passionnantes, riches en enseignements, en contacts divers avec une multiplicité de partenaires extérieurs et une équipe formidable à laquelle il faut associer le CDTI et à laquelle  je dirai, faisant appel à mon ami Patrick (Bruel bien entendu)

« Ensemble on a beaucoup trimé

Ensemble on a beaucoup stressé

Même si je suis ridicule, je vous le dis quand même

Amis de la DEC je vous aime. »

Si je m’en vais cette année, c’est bien évidemment parce que j’ai quelques projets : faire plus de musique, c’est sûr parce que la musique :

« C’est bon pour le moral, c‘est bon pour le moral…. »

Nous avons tous aussi nos rêves et s’efforcer de les réaliser n’est pas une mince affaire. Pour ce qui me concerne, j’espère, peut-être naïvement mais très sincèrement, que dans les années à venir,

« …même si le temps presse

Même s’il est un peu court

Si les années qu’on me laisse

Ne sont que minutes et jours….

J’irai au bout de mes rêves

Tout au bout de mes rêves

Où la raison s’achève

Tout au bout de mes rêves. »

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B
<br /> Bonne chance pour vos rêves !<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Merci Bleue Azur, ils sont en très bonne voie de  réalisation.<br /> <br /> <br /> <br />